ThĂ©oet Hugo dans le mĂȘme bateau. VidĂ©o numĂ©rique. Martineau, Jacques (RĂ©alisateur) | Ducastel, Olivier (RĂ©alisateur) Dans un sex-club, les corps de ThĂ©o et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mĂȘlent en une Ă©treinte passionnĂ©e. PassĂ© l’emportement du dĂ©sir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes
6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 2242 Date de sortie 27 avril 2016 RĂ©alisĂ© par Olivier Ducastel et Jacques Martineau Avec Geoffrey CouĂ«t, François Nambot, Mario Fanfani, Bastien Gabriel, Miguel Ferreira, Éric Dehak, Arthur Dumas, Patrick Joseph Genre ComĂ©die dramatique Production Française Synopsis ThĂ©o Geoffrey CouĂ«t et de Hugo François Nambot se rencontrent dans un club libertin. TrĂšs vite la complicitĂ© entre eux dĂ©passe le simple lien charnel. PassĂ© l’exaltation des premiĂšres Ă©treintes passionnĂ©es, dĂ©grisĂ©s, ils errent dans les rues vides du Paris nocturne, et se confrontent Ă  leur amour naissant. Puis la peur au ventre direction les urgences. Et si Hugo, sĂ©ropositif, avait contaminĂ© ThĂ©o qui a fait l’erreur, dans un moment d’abandon, de vivre l’instant sans protection ? Conversation entre les rĂ©alisateurs, Olivier Ducastel et Jacques Martineau La scĂšne d’ouverture Olivier Ducastel J’imagine qu’on va beaucoup nous parler de la scène d’ouverture du film. Pourtant, elle a été assez simple à tourner, tu ne trouves pas ? Jacques Martineau Je crois que c’est parce que nous racontions une vraie histoire, que nous étions tous concentrés sur cet objectif qui a rendu le filmage de la sexualité aussi naturel que ce que nous avions imaginé lorsque nous avons conçu le projet. Ce n’est pas qu’une scène de coït et la "performance" qui consiste à filmer des comédiens en érection, s’est complètement effacée même si, quand même, ça ne se fait pas comme une scène de repas ! devant les nécessités du récit il fallait qu’on croie à cette rencontre amoureuse, à cet élan éperdu du désir. La question des regards était pour nous tous la plus essentielle. Mais il faut admettre que cette scène n’a pas rendu la production du film très simple. La production du film Olivier Ducastel Oui et non. Nous savions, avec Emmanuel Chaumet, dès que nous avons lancé l’écriture, qu’il nous faudrait rester dans ce que nous appelons la catégorie des films pirates, totalement en dehors des circuits de financement habituels du cinéma français. Partant de là, on pense son film différemment dès l’amont. Cela ne nous a pas seulement offert une grande liberté, mais nous a aussi incités à aller au bout de nos idées ça ne valait pas la peine de se mettre en marge si c’était pour produire à la fin des images édulcorées. Le filmage de cette première scène était aussi une expérience nous voulions vérifier qu’il était possible de filmer la sexualité en s’écartant à la fois des interdits "moraux" et économiques et de la grammaire classique des films pornographiques qui utilise les gros plans en inserts, lesquels permettent d’employer des doublures. Les comédiens Jacques Martineau Du coup, les comédiens n’ont pas été pour rien dans cette affaire, tu ne crois pas ? Olivier Ducastel Oui, naturellement. Ils étaient tellement décidés, ils nous ont parus si évidents pour le rôle, que ça a levé bien des inquiétudes et nous a aidé à aller de l’avant. Geoffrey Couët et François Nambot ont eu la chance de passer leur scène d’essais ensemble et ils se sont immédiatement imposés à nos yeux. Nous les avons rencontrés, nous avons discuté du projet, de la question du filmage de la sexualité et nous les avons choisis. C’était un coup de cƓur. Jacques Martineau Jecrois qu’il faut préciser que nous avons fait un casting relativement ordi- naire, par la voie d’une annonce très explicite qui a d’emblée écarté beaucoup de candidats avant même les essais de jeu classiques sur une scène de comédie écrite pour l’occasion. Olivier Ducastel Oui, et ce n’est qu’après avoir proposé le rôle à François et Geoffrey, et à eux seuls, que nous avons fait des essais de filmage de la sexualité. Il s’agissait de vérifier tous ensemble que nous nous sentions suffisamment à l’aise. Nous avons fait cela avec le chef-opérateur, son assistante et notre assistant à la mise en scène. Comme un petit tournage. C’était aussi pour que les comédiens puissent décider de ne pas aller plus loin dans l’aventure. Une histoire d’amour avant tout Jacques Martineau Ça nous a rassurĂ©s sur notre capacitĂ© collective Ă  filmer la sexualitĂ© comme nous l’imaginions, mais je crois que ce qui nous a le plus emballĂ©, c’est qu’avec Geoffrey et François, Ă  l’image, on voyait surtout quelque chose de trĂšs amoureux. Parce qu’au fond nous voulions raconter une histoire d’amour avant tout. C’est bien ce que tu m’avais commandĂ©, n’est-ce pas ? Olivier Ducastel J’avais envie d’un rĂ©cit qui raconte le dĂ©but d’une histoire d’amour. Tous nos films parlent d’amour, mais je voulais revenir Ă  la source. Peut-ĂȘtre pour rejoindre et dĂ©nouer Jeanne et le garçon formidable qui racontait la naissance d’un amour qui ne pouvait aboutir. LĂ , j’avais envie d’une histoire qui aille au contraire vers une fin heureuse, mĂȘme si les personnages vivent des moments difficiles qui menacent cette histoire naissante. Jacques Martineau Parce que l’éclosion d’un amour, c’est aussi l’histoire d’une prise de risque l’amour est en soi une prise de risque. Il ne s’agit pas de dire que baiser sans se protĂ©ger est un signe d’amour, mais de raconter une fiction qui met en scĂšne ce moment oĂč on se dit qu’on tombe amoureux, qu’on accepte cet amour, mĂȘme si, on le sait, Ă  un moment ou un autre, le prix Ă  payer risque d’ĂȘtre assez Ă©levĂ©. Et c’est une prise de risque aussi parce que personne ne sait vraiment ce que ça veut dire "ĂȘtre amoureux". On sent un truc, on dĂ©cide que c’est de l’amour, mais on ne sait pas vraiment si c’est solide. Un film gay Olivier Ducastel Comme d’autre part nous voulions aussi rĂ©aliser un film gay, une histoire entre deux garçons, il nous a paru Ă©vident de placer la sexualitĂ© en premier. Parce que c’est quand mĂȘme souvent comme ça que ça commence chez les gays et aussi parce qu’en l’espĂšce la rencontre amoureuse sexuelle entraĂźne rapidement un conflit Ă  cause de la sĂ©ropositivitĂ© d’un des deux partenaires. C’est Jeanne un peu, mais Ă  une autre Ă©poque et en version happy ending. Enfin, si on n’écoute pas trop Hugo qui parle dĂ©jĂ  de la sĂ©paration future. Jacques Martineau Tu dis "un film gay". On va encore se faire taper sur les doigts ! Olivier Ducastel Ça ne nous a jamais fait peur. Jacques Martineau Non et c’est pas Ă  notre Ăąge qu’on va commencer Ă  dĂ©clarer que c’est "clivant" de penser ainsi. Personne ne nous croirait, de toute façon. Olivier Ducastel Mais je ne vois pas pourquoi les hĂ©tĂ©ros ne pourraient pas voir notre film. Jacques Martineau Ouais, l’amour c’est universel ! Olivier Ducastel Un peu passe-partout comme slogan, non ? Jacques Martineau Alors le sexe c’est universel ! Un film en temps rĂ©el Olivier Ducastel Hum ! Par les temps qui courent, je n’en suis pas si sĂ»r. Attendons de voir. On pourrait juste dire que c’est un film, un film en temps rĂ©el qui plus est. C’est intĂ©ressant le temps rĂ©el, non ? C’est toi qui a en eu l’idĂ©e, pourquoi ? Jacques Martineau Ça s’est un peu imposĂ© Ă  moi, ce dĂ©sir d’attraper un personnage et de ne pas le lĂącher. Je me suis dit que tant qu’à vouloir parler de la naissance d’un amour, autant ne pas trop user des artifices d’un rĂ©cit Ă  ellipses. Rester dans la tension de ce moment, chercher Ă  susciter chez le spectateur le simple dĂ©sir de savoir si, entre ces deux-lĂ , pour finir, une histoire d’amour va vraiment dĂ©buter. De ce point de vue, commencer par la grande scĂšne de sexe m’est vite apparu nĂ©cessaire aussi en termes narratifs. Il me semble qu’elle donne l’élan et l’impulsion du rĂ©cit. C’est elle qui permet ensuite qu’on accepte les lĂ©gers flottements du temps rĂ©el, les moments moins denses et il me semble du film, de renoncer complĂštement Ă  construire une autre tension dramatique que celle liĂ©e Ă  l’envie d’accompagner les deux personnages jusqu’au moment oĂč on peut espĂ©rer que leur histoire d’amour continue de la trivialitĂ© du sexe Ă  quelque chose de plus sentimental. L’amour, quoi ! Olivier Ducastel Dans tout ça, il y a aussi l’envie d’explorer un nouveau "genre" filmique. Les films en temps rĂ©el qui donnent l’illusion du temps rĂ©el, m’ont toujours plu. Je venais d’ailleurs de voir Locke de Steven Knight qui m’a vraiment confirmĂ© ce goĂ»t. Jacques Martineau Et ça explique aussi le titre qui est une rĂ©fĂ©rence Ă  Rivette, grand amateur de temps rĂ©el. Olivier Ducastel Et le nom du personnage ! ThĂ©o est un hommage Ă  la ClĂ©o d’AgnĂšs Varda. Mais ThĂ©o de 4 Ă  6, ça aurait Ă©tĂ© un peu trop rĂ©fĂ©rencĂ©. ThĂ©o c’est suffisamment transparent comme ça. Jacques Martineau Je crois aussi que nous n’aimons pas beaucoup refaire ce que nous avons dĂ©jĂ  fait. C’est amusant de se frotter Ă  de nouvelles difficultĂ©s Ă  chaque fois. Parce que, quand mĂȘme, c’est diffĂ©rent de prĂ©parer, tourner et monter un film en temps rĂ©el. Olivier Ducastel Oui, bien sĂ»r. En amont, nous avons beaucoup lu et relu le scĂ©nario, avec les comĂ©diens, avec les membres de l’équipe, dont le monteur, pour tenter d’ĂȘtre au plus juste, de retirer dĂ©jĂ  tout ce qui, dans un film "normal", tombe naturellement au montage. Cela impose des choix, pas toujours faciles Ă  faire car, aprĂšs, on doit s’y tenir. Pour les dĂ©cors, on suit les comĂ©diens dans leur trajet. LĂ  encore, mĂȘme s’il y a quelques contractions de l’espace rĂ©el, nous avons choisi en amont et n’avons pas pu, comme Ă  l’habitude, privilĂ©gier tel ou tel lieu qui aurait Ă©tĂ© plus simple en terme de logistique ou de lumiĂšre. Mais nous avons beaucoup arpentĂ© les dĂ©cors avant le tournage, pour ĂȘtre sĂ»rs de notre coup. Au montage, il y avait des interdits. Nous avons demandĂ© Ă  Pierre Deschamps, le monteur, de travailler pendant le tournage. Cela permettait de vĂ©rifier que notre parti-pris fonctionnait. Dans le pire des cas, nous aurions pu retourner un bout de scĂšne, nous n’avons pas eu Ă  le faire. Ensuite, comme la libertĂ© au montage Ă©tait relativement rĂ©duite, nous avons laissĂ© le monteur travailler seul encore plus que sur nos films prĂ©cĂ©dents. Il nous a surpris par le choix de certaines prises que nous avions a priori Ă©cartĂ©es au moment du tournage, mais qui finalement trouvait mieux leur place dans la continuitĂ© du film, soit en apportant de la fluiditĂ©, soit au contraire en bousculant un peu l’attendu. Et puis mĂȘme si le temps rĂ©el contraint beaucoup, il laisse pas mal de petites libertĂ©s dont Pierre a su se saisir il a un un bon sens du rythme que j’aime beaucoup. Jacques Martineau Cela dit, il y a quand mĂȘme des sĂ©quences dĂ©coupĂ©es sur lesquelles le travail de montage Ă©tait assez lourd, en particulier la premiĂšre. Mais il fallait toujours conserver le sentiment du temps rĂ©el. Ça se joue sur des raccords, certains plans pris dans leur durĂ©e, etc. Si on ajoute la petite Ă©conomie, c’est en dĂ©finitive un film qui s’est beaucoup construit autour de contraintes formelles et techniques, dont dĂ©coule en grande partie la mise en scĂšne. C’était plutĂŽt bĂ©nĂ©fique, en particulier pour filmer le Paris nocturne dont nous avions envie, non ? Filmer le Paris nocturne Olivier Ducastel Oui, bien sĂ»r. Par exemple, si nous avons osĂ© d’aussi longs plans sĂ©quences c’était Ă  la fois pour des questions de jeu, mais aussi pour des raisons Ă©conomiques dĂ©couper prend un temps fou et techniques dans la rue, la nuit, sauf Ă  bĂ©nĂ©ficier de moyens Ă©normes, on ne peut maĂźtriser la lumiĂšre, or les tempĂ©ratures de couleur changent Ă©normĂ©ment dans Paris. Dans certains plans, il y a des anomalies » lumineuses, on passe du jaune au blanc, les changements de couleur des feux produisent des effets Ă©tranges sur les comĂ©diens, etc. Tout cela, dans un film classiquement dĂ©coupĂ© poserait d’importants problĂšmes de raccords dans un plan sĂ©quence, le spectateur accepte ces variations parce qu’il les comprend. Notre chef-opĂ©rateur, Manuel Marnier, a formidablement gĂ©rĂ© toutes ces contraintes. Pour la lumiĂšre, avec des moyens trĂšs lĂ©gers, il a rĂ©ussi Ă  nous offrir une nuit parisienne rĂ©aliste, sombre comme nous le souhaitions, qui Ă©vite les horribles effets verts sur les visages des comĂ©diens. Et j’aime aussi beaucoup son sens du cadre, son habiletĂ© Ă  faire entrer avec justesse les accidents du rĂ©el. Jacques Martineau Quand on a si peu de moyens, on ne peut pas maĂźtriser la circulation, les passants, etc. Dans les plans sĂ©quences, les accidents habitent le plan trĂšs naturellement. On peut, au montage, choisir un plan non seulement pour le jeu, mais aussi pour les Ă©vĂ©nements extĂ©rieurs nous avons eu quelques passages de voitures, camions, ambulances ou motos que nous n’aurions pas mĂȘme eu l’idĂ©e d’organiser si nous avions eu un gros budget. DerriĂšre les comĂ©diens, nous avons tentĂ© de saisir aussi le Paris nocturne, vide, mystĂ©rieux, habitĂ© de quelques prĂ©sences diffuses, traversĂ© des feux des vĂ©hicules, illuminĂ© par le mobilier urbain ou les quelques enseignes qui restent Ă©clairĂ©es toute la nuit. Olivier Ducastel Le film est une dĂ©claration d’amour Ă  cet Est-parisien que nous habitons, que nous aimons beaucoup et que nous avions dĂ©jĂ  filmĂ©, il y a 18 ans, dans Jeanne. Il se trouve qu’aujourd’hui, parce que le trajet des personnages croise un moment celui des terroristes du 13 novembre, ces images prennent un poids nouveau. Par un hasard assez troublant, c’est au moment oĂč ThĂ©o passe devant les deux cafĂ©s oĂč ont dĂ©butĂ© les fusillades, que nous avons mis des images mentales de cauchemar. Mais le film Ă©tait montĂ© avant les attentats, ce n’est que pure coĂŻncidence. La musique Jacques Martineau Si nous parlons de Paris, je crois que c’est le moment d’évoquer aussi la musique. J’y pense parce qu’aprĂšs la scĂšne du sexe-club, elle contribue selon moi Ă  souligner non seulement la couleur psychologique de certaines scĂšnes, mais aussi Ă  ouvrir le spectateur Ă  une meilleure perception de l’espace. Parfois, vraiment, il me semble qu’elle aide Ă  mieux voir les dĂ©cors, Ă  en mesurer la profondeur mystĂ©rieuse. Et certains plans, comme la course le long du canal, ont Ă©tĂ© tournĂ©s pour lui laisser de la place. Elle Ă©tait essentielle pour nous, n’est-ce pas ? Olivier Ducastel Oui, Ă  commencer bien sĂ»r, par la scĂšne d’ouverture sans dialogue. Il fallait une musique de sexe-club, qui enchaĂźne les morceaux comme dans une playlist mais qui, pourtant, soit composĂ©e en partie Ă  l’image pour souligner certaines inflexions du rĂ©cit. Et nous voulions aussi quelque chose de trĂšs Ă©nergique, sauvage et lyrique. Cette scĂšne doit ĂȘtre une sorte d’expĂ©rience visuelle et sonore pour le spectateur, Ă  la mesure de l’expĂ©rience existentielle que vivent les personnages. Je crois que le spectateur peut en sortir un peu Ă©puisĂ©, avec presque autant de dĂ©sir de respirer l’air frais de la rue que les personnages qui se retrouvent seuls, ensemble, dans l’intimitĂ© Ă©trange de ce Paris dĂ©sert. Jacques Martineau Il y a quand mĂȘme un titre d’Asaf Avidan. Pour le plaisir et aussi pour crĂ©dibiliser la musique du dĂ©but comme musique de sexe-club. Olivier Ducastel Parce que tout le reste de la musique a Ă©tĂ© composĂ© par un collectif de jeunes gens dont fait partie le mixeur du film. Nous avons aimĂ© les compositions qu’ils nous ont fait entendre et nous nous sommes dit que ce serait bien de faire confiance Ă  des jeunes gens qui ont un goĂ»t musical de leur Ă©poque, un goĂ»t vraiment contemporain. Jacques Martineau Travailler avec des jeunes gens pour qui c’était une premiĂšre expĂ©rience de long-mĂ©trage, c’était un peu le mot d’ordre du film de toute façon. Pour nous obliger Ă  ne pas ĂȘtre dans la routine, et aussi pour prolonger le travail de transmission et d’enseignement que nous effectuons, toi Ă  la FĂ©mis, moi Ă  l’UniversitĂ© de Nanterre. C’était une belle expĂ©rience. L’évolution de notre collaboration Olivier Ducastel Et notre collaboration ? On nous pose toujours une question sur l’évolution de notre collaboration. Jacques Martineau Bon, quoi, nous ne vivons plus ensemble, c’est pas un secret et je n’ai pas tellement l’impression que ça a beaucoup changĂ© notre maniĂšre de travailler. Tu as toujours Ă©tĂ© relativement interventionniste sur l’écriture, mais en me laissant totalement libre de mon travail. Idem pour la mise en scĂšne de mon cĂŽtĂ©. Avec les comĂ©diens, au montage, au mixage, je crois que nous avons partagĂ© comme Ă  notre habitude. Avec nos compĂ©tences particuliĂšres. Tu vois quelque chose de diffĂ©rent ? Olivier Ducastel Juste un dĂ©tail plus de libertĂ© en ce qui me concerne pour parler de la sexualitĂ© avec toi. Jacques Martineau C’est super intime, ça. Tu crois qu’on peut vraiment l’imprimer ? Olivier Ducastel Bah ! AprĂšs ce qu’on a filmé  Ils rigolent. Mon opinion TrĂšs loin de leur premier film, Jeanne et le garçon formidable, du sympathique DrĂŽle de FĂ©lix ou du trĂšs beau, L'Arbre et la forĂȘt, dans lesquels de grands comĂ©diens participaient Ă  la rĂ©ussite de ces rĂ©alisations, les deux rĂ©alisateurs prennent un virage Ă  180°. Une trĂšs longue scĂšne d'ouverture orgiaque est telle une publicitĂ© pour le sex-club parisien. Par ailleurs trĂšs bien filmĂ©e. S'en suit une balade, presque rĂȘvĂ©e, dans un Paris nocturne en vĂ©lib, Ă  pied, en courant aussi. Quand viendra le questionnement sur la prise de risque d'une relation sans protection, le film prend des airs didactique et s'enfonce dans les clichĂ©s. Le passage aux urgences, d'un hĂŽpital parisien. L'immigration, avec un vendeur de kebab. Les retraites, aussi, avec une charmante vielle dame obligĂ©e de faire des mĂ©nages, pour amĂ©liorer l'ordinaire, sans se plaindre par ailleurs. Jacques Martineau a dĂ©clarĂ© "Je crois aussi que nous n’aimons pas beaucoup refaire ce que nous avons dĂ©jĂ  fait. C’est amusant de se frotter Ă  de nouvelles difficultĂ©s Ă  chaque fois. Parce que, quand mĂȘme, c’est diffĂ©rent de prĂ©parer, tourner et monter un film en temps rĂ©el." Certes, mais pour ce film c'est passablement ratĂ©. Dommage. Published by CinĂ© Alain - dans Des films en 2016
« ThĂ©o et Hugo dans le mĂȘme bateau » - 1 h 37 – mercredi 27 avril – interdit aux moins de 16 ans. En savoir plus. Filmographie. Olivier Ducastel et Jacques Martineau ont rĂ©alisĂ©
ThĂ©o et Hugo dans le mĂȘme bateau Drame 2015 1 h 37 min Tubi TV ThĂ©o et Hugo se rencontrent dans un sex-club. Leurs corps se mĂȘlent dans une Ă©treinte passionnĂ©e. AprĂšs l'ĂąpretĂ© du dĂ©sir et l'excitation du premier instant, les deux jeunes gens ont dĂ©grisĂ©. Ils errent ensuite ensemble dans les rues vides du Paris nocturne et sont confrontĂ©s Ă  leur amour naissant. Drame 2015 1 h 37 min Tubi TV 18A En vedette Geoffrey CouĂ«t, François Nambot, Mario Fanfani RĂ©alisateur Olivier Ducastel, Jacques Martineau Similaires Distribution et Ă©quipe technique
Lasaison 2022 du Supersevens, qui porte le nom de In Extenso Supersevens d'aprÚs son sponsor du moment, est la troisiÚme édition de cette compétition de rugby à sept. Elle se déroule sur trois étapes estivales du 13 août 2022 au 27 août 2022 suivi d'une étape de finales organisée le 13 novembre 2022 à la Paris La Défense Arena.
Accueil > Théo et Hugo dans le mÃÂȘme bateau Retour à la selection Dans un sex-club, les corps de Théo et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mÃÂȘlent en une étreinte passionnée. Passé lñ€ℱemportement du désir et lñ€ℱexaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes, dégrisés, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent à leur amour Olivier Ducastel, avec Geoffrey CouÃt, 1h37, FranceHoraires du 24 au 30 Août La vidéo
Avec"ThĂ©o & Hugo dans le mĂȘme bateau", on ne sera donc pas dĂ©paysĂ©. Tout au contraire, on restera au centre de leur cinĂ©ma, avec sans doute une maniĂšre plus franche, plus directe d'aborder les questions qui les prĂ©occupent.
RĂ©alisation Olivier Ducastel DurĂ©e 1 heure 37 minutes Genre Drame Langue Français 27 April 2016 108 membres Dans un sex-club, les corps de ThĂ©o et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mĂȘlent en une Ă©treinte passionnĂ©e. PassĂ© l’emportement du dĂ©sir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes dĂ©grisĂ©s, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent Ă  leur amour naissant. Acteurs 16 Films similaires
ThĂ©oet Hugo dans le mĂȘme bateau. By CĂ©cile Martin Culture Q. ThĂ©o et Hugo se rencontrent dans un sexclub parisien, une cave oĂč l’on partouze en chaussettes –basket. LĂ , des hommes se reluquent, se touchent, se sucent et se pĂ©nĂštrent. Mais eux, ThĂ©o et Hugo vont fabriquer de l’amour, ici Ă  4h57, un samedi soir dans un sexclub

-16 HD Drame 1 heure 36 minutes 2016 4,7 ‱ 6 notes Dans un sex-club, les corps de ThĂ©o et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mĂȘlent en une Ă©treinte passionnĂ©e. PassĂ© l’emportement du dĂ©sir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes dĂ©grisĂ©s, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent Ă  leur amour naissant. Louer 3,99 € Acheter 9,99 € Dans un sex-club, les corps de ThĂ©o et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mĂȘlent en une Ă©treinte passionnĂ©e. PassĂ© l’emportement du dĂ©sir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes dĂ©grisĂ©s, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent Ă  leur amour naissant. Louer 3,99 € Acheter 9,99 € Bande-annonce Distribution et Ă©quipe technique Informations Studio Ecce Films Genre Drame Sortie 2016 Copyright © 2016 Ecce Films Langues Principale Français Dolby, StĂ©rĂ©o D’autres ont aussi achetĂ© Films inclus dans Drame

2 ‱ ThĂ©o et Hugo dans le mĂȘme bateau est un film dramatique romantique Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Olivier Ducastel et Jacques Martineau, sorti en 2016. ‱ Il a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© dans la catĂ©gorie « Panorama » et projetĂ© au Festival international du film de Berlin en fĂ©vrier 2016, oĂč les rĂ©alisateurs ont obtenu le prix de Public du

Les rĂ©alisateurs Jacques Martineau e tOlivier Ducastel Ă  Paris, le 9 fĂ©vrier 2010 / AFP/Archives RĂ©compensĂ© par le Teddy Award du public Ă  la derniĂšre Berlinale, "ThĂ©o et Hugo dans le mĂȘme bateau", en salles mercredi, met en scĂšne de façon inĂ©dite et sensible une romance homosexuelle confrontĂ©e Ă  la menace du film, huitiĂšme long mĂ©trage des cinĂ©astes français Olivier Ducastel et Jacques Martineau, donne l'illusion d'avoir Ă©tĂ© tournĂ© en temps rĂ©el, rappelant l'esprit et le souffle de la Nouvelle vague. Il dĂ©bute par une longue scĂšne de sexe non simulĂ© dans la "backroom" d'un sexclub de Paris, ce qui lui a valu une interdiction aux moins de 16 Commission de classification a toutefois estimĂ© que "ThĂ©o et Hugo dans un mĂȘme bateau" ne mĂ©ritait pas une interdiction totale aux mineurs, sans attendre le nouveau texte rĂ©glementaire promis par la nouvelle ministre de la fĂ©vrier, Audrey Azoulay a annoncĂ© son intention de modifier les critĂšres sur lesquels repose l'interdiction des films aux moins de 18 ans, afin de "conforter" les avis de la commission de classification et de limiter les recours en justice. Une dĂ©cision qui fait suite aux victoires judiciaires d'une association proche des milieux catholiques traditionalistes contre plusieurs films dont "La Vie d’AdĂšle" d'Abdellatif Kechiche ou "Love" de Gaspar ministre s'appuie sur les propositions contenues dans un rapport du Centre national du cinĂ©ma CNC qui prĂ©conise d'abandonner l'interdiction "automatique" d'un film aux mineurs lorsque celui-ci "comporte des scĂšnes de sexe non simulĂ©es ou de trĂšs grande violence". - L'Ă©motion indicible du coup de foudre - Couple Ă  la ville comme Ă  la scĂšne, Olivier Ducastel et Jacques Martineau, duo de cinĂ©astes rĂ©vĂ©lĂ© par "Jeanne et le garçon formidable" 1998 et "DrĂŽle de FĂ©lix" 2000, cĂ©lĂšbrent dans ce nouveau film la naissance d'un amour entre deux garçons, insistant pour la premiĂšre fois sur l'Ă©motion indicible du coup de foudre et du dĂ©sir sexuel qui peut faire oublier la prĂ©vention du sida. Abordant leur sujet de façon presque documentaire Ă  certains moments, les rĂ©alisateurs signent une rĂ©elle et Ă©mouvante histoire d'amour, oĂč les sentiments plus forts que tout rĂ©sistent Ă  l'adversitĂ©. AprĂšs une rencontre dans l'anonymat des corps et une Ă©treinte passionnĂ©e, ThĂ©o et Hugo, magistralement interprĂ©tĂ©s par Geoffrey CouĂ«t, vu dans le Saint-Laurent de Bertrand Bonello, et la rĂ©vĂ©lation François Nambot, se dĂ©grisent en pleine nuit dans les rues de Paris. A l'aune de leur amour naissant mais aussi de la menace qui pĂšsent sur eux, du fait de leur imprudence. "Nous savions dĂšs que nous avons lancĂ© l'Ă©criture, qu'il nous faudrait rester dans ce que nous appelons la catĂ©gorie des films pirates, totalement en dehors des circuits de financement habituels du cinĂ©ma français. Cela nous a offert une grande libertĂ©", explique Olivier Ducastel. "Cela ne valait pas la peine de se mettre en marge si c'Ă©tait pour produire Ă  la fin des images Ă©dulcorĂ©es. Nous voulions vĂ©rifier qu'il Ă©tait possible de filmer la sexualitĂ© en s'Ă©cartant Ă  la fois des interdits moraux et de la grammaire classique des films pornographiques", ajoute-t-il. Pour la premiĂšre fois, la prophylaxie prĂ©-exposition PrEP, nouvelle stratĂ©gie de prĂ©vention du VIH Ă  mettre en place 48 heures aprĂšs un rapport sexuel Ă  risque, est Ă©galement abordĂ©e au cinĂ©ma de façon explicite et pĂ©dagogique.

Trailerde ThĂ©o et Hugo dans le mĂȘme bateau, por Olivier Ducastel y Jacques Martineau.MĂĄs informaciĂłn en http://www.cinemaldito.com
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